Prime de taille

Le tissu économique et boursier est composé, par nature, d’une grande majorité de sociétés de petite taille (les « small-caps » et les « mid-caps » dans le jargon boursier). Il est donc important de savoir si les investisseurs perçoivent un risque supérieur pour ces entreprises et exigent un taux de rendement supérieur à celui des grandes entreprises, autrement dit si elles supportent une prime de taille.

Le monde de la finance est habitué aux controverses concernant les éléments à prendre en compte pour le calcul du taux des fonds propres (quelle référence doit-on utiliser pour déterminer le taux sans risque, doit-on utiliser une prime de risque historique, prévisionnelle ou résultant d’un consensus d’acteurs du marché, sur quelle durée doit-on calculer le bêta…). La prime de taille ne fait pas exception dans la mesure où les débats existants ne portent pas juste sur la manière de la prendre en compte, mais sur sa justification même. De nombreux praticiens, gestionnaires d’actifs, ou universitaires réfutent en effet l’existence d’un différentiel de rendement entre les petites et les grandes entreprises.

par Teddy Guérineau

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